Cambridge Life Solutions : une arnaque?

Alan Thicke - Porte parole pour Cambridge Life Solutions

Cet article est une adaptation d’un article de Ted Michalos

Si vous êtes en difficulté financière et envisagez d’utiliser une société de règlement de dettes pour faire face à vos dettes, alors vous devriez vraiment vous procurez une copie de l’édition du 26 Mars, 2012 du magazine Maclean. À la page 39, vous trouverez un article intitulé, «Growing (debts) pains». L’histoire, écrite par Richard Warnica, discute d’une compagnie de ‘’règlement de dettes’’ qui opère au Canada sous le nom de  Cambridge Life Solutions, et il est assez révélateur.

Voir http://www2.macleans.ca/2012/03/22/growing-debt-pains/

Le porte-parole de Cambridge Life Solution est Alan Thicke qui était la vedette d’une série télévisée fort populaire à l’époque et qui s’appelait «Growing Pains» – d’où le titre de l’article.

Alan Thicke y jouait le Dr Jason Seaver, un psychologue, bon mari et père de 4 enfants. La série fut un grand succès et Alan Thicke y représentait tout ce que vous souhaitez d’une figure paternelle.

Bien des épisodes avec des histoires étranges ont été écrites, mais il est difficile d’imaginer le cher Dr Seaver s’asseoir avec un de ses enfants et lui conseiller de faire affaire  avec une société de règlement de dettes telle que Cambridge Life Solutions, alors que tant d’autres options reconnues sont à la portée des personnes ayant besoin d’aide pour se sortir de l’endettement.

Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas lu l’article du Maclean, les entreprises Règlement de dettes offrent de négocier en votre nom un règlement avec vos créanciers, afin de réduire le montant total que vous aurez à rembourser.

Selon l’article du Maclean, Cambridge Life Solutions détermine le total de vos dettes non garanties et propose ensuite un remboursement représentant  30% de celles-ci. À titre d’exemple, si vous devez 60 000 $, le montant de remboursement proposé sera établi à  $18,000.

Toujours selon l’article du Maclean, Cambridge Life Solutions établira avec vous un plan d’épargne, et ce n’est que lorsque vous aurez accumulé le plein montant dans ce compte qu’ils offriront le règlement forfaitaire à vos créanciers.

Cambridge Life Solutions ne prendra  pas contact avec vos créanciers dès que vous signez avec eux. Alors qu’ils stipulent qu’ils contacteront vos créanciers dans les 30 jours suivant votre inscription, ils font signer une clause  à leurs clients par laquelle il est stipulé qu’ils ont le pouvoir discrétionnaire de repousser la prise de contact avec les créanciers pour aussi longtemps qu’ils le jugent approprié.

Mais même dans les cas où ils prennent contact avec les créanciers peu de temps après l’inscription, les offres de règlement ne sont généralement faites que beaucoup plus tard.

Pendant tout ce temps, vous êtes sans protection et effectuez des paiements à Cambridge Life Solutions, et la première partie de ce vous versez ira au paiement de leurs honoraires. Ceux-ci représentent généralement 15% de votre dette, conformément à l’article de Maclean.

Dans notre  exemple, cela signifie que leur rémunération pourra s’élever à  7500 $ – la plupart du temps payée en premier, avant que toute réduction de dette n’ait été acceptée ou même négociée.

En 2010, cette forme de contrat de règlement de dettes, où les honoraires étaient payables en entier en avances, a été interdite aux États-Unis. À juste raison, une interdiction similaire existe en Alberta, et cette année, le Manitoba a adopté une loi similaire. Fait intéressant, Cambridge Life Solutions n’opère pas en Alberta ou au Manitoba. Espérons que le Québec passera une Loi similaire.

Nous ignorons quel est le pourcentage de clients de Cambridge Life Solutions qui arrive à économiser assez d’argent pour conclure et finaliser une entente avec leurs créanciers. Dans l’article du Maclean, on nous apprend qu’aux États-Unis, le taux de réussite de ce genre de plan de règlement de dettes est  inférieur à 10%. Il n’y a pas de raison de s’attendre à des résultats significativement meilleurs au Canada.

Notre conseil? Au canada et au Québec nous avons des mécanismes de règlement de dettes encadrés par la Loi, efficaces et qui ont fait leurs preuves. Nous vous invitons à consulter un Syndic de faillite qui est la meilleure personne pour vous conseiller au sujet des options disponibles.